- DREES - La démographie médicale à l’horizon 2030 : de nouvelles projections nationales et régionales
Au 1er janvier 2007, la France comptait 208 000 médecins actifs. Il s’agit là d’un maximum
historique, que l’on considère les effectifs ou la densité de praticiens en activité par habitant.
Selon les nouvelles projections de la DREES, leur nombre devrait baisser de près de 10 %
au cours des dix prochaines années. Au-delà, l’évolution de la démographie médicale
dépendra largement des décisions publiques prises aujourd’hui et de l’évolution des choix
individuels des jeunes médecins. Les projections permettent d’éclairer les conséquences à
long terme des choix faits aujourd’hui en matière de démographie médicale. Ceux-ci
n’apparaissent que lentement compte tenu de la durée de formation et du temps nécessaire
au renouvellement des générations.
Un scénario de référence, dit tendanciel, a été réalisé supposant un maintien des choix
individuels des médecins à long terme. Dans ce scénario, malgré un fort relèvement du
numerus clausus jusqu’à 8 000 en 2011, le nombre de médecins en activité ne retrouverait
son niveau actuel qu’en 2030. La baisse des effectifs serait moins marquée pour les
généralistes que pour les spécialistes, mais les évolutions seraient très contrastées d’une
spécialité à l’autre.
Trois autres scénarios permettent d’apprécier l’impact de mesures d’ajustement
alternatives : la réduction du numerus clausus à 7 000, l’augmentation rapide de la part des
postes ouverts en médecine générale aux épreuves classantes nationales (ECN) jusqu’à
60 %, et une répartition régionale des postes ouverts aux ECN favorable aux régions
actuellement sous-dotées.
Ketty ATTAL-TOUBERT et Mélanie VANDERSCHELDEN
Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)
Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville
Ministère de la Santé et des Sports
Ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique